Milieux humides et hydriques
Au Québec, on reconnait 5 grands types de milieux humides, soit les étangs, les marais, les marécages, les tourbières ombrotrophes (bogs) et les tourbières minérotrophes (fens). Chaque type, selon leur position dans le bassin versant et leur lien avec le milieu hydrique, peut rendre des services écologiques distincts à la collectivité. L'intégrité des fonctions écologiques d'un milieu humide est un indicateur de la santé de ce dernier.
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La règlementation provinciale encadre les activités permises dans les milieux humides et hydriques en fonction de leur impact sur l'environnement en vertu de la Loi sur la Qualité de l'Environnement. Par ailleurs, des règlements municipaux peuvent restreindre certains usages dans ces milieux sensibles ou délinéer les saines pratiques à respecter pour assurer leur maintient pour le patrimoine écologique. Avant d'entreprendre un projet dans un milieu humide et hydrique, assurez-vous d'avoir consulté un professionnel et d'avoir en main toutes les autorisations ou tous les permis nécessaires pour le bon déroulement de celui-ci.
Les milieux humides

Étang
Un étang est une étendue d'eau peu profonde où la végétation flottante, émergente ou submergée recouvre moins de 25% de la superficie du milieu.
Marais
Dans les marais, la végétation ligneuse (composée d'arbustes ou d'abres) représente moins de 25 % de la superficie du milieu. Les marais sont généralement associés au milieu hydrique, soit un plan d'eau ou un cours d'eau.
Marécage
Retrouvé sur un sol minéral, le marécage est caractérisé par la présence de végétation ligneuse (au moins 25 %). Les marécages peuvent être boisés ou arbustifs, selon la présence ou l'absence d'un couvert forestier établi de plus de 4 m de hauteur sur plus de 25 % de la surface du milieu.

Tourbière minérotrophe
Une tourbière est caractérisée par une épaisseur de matière organique (tourbe) de plus de 30 cm. La tourbière minérotrophe (fen) est alimentée par les eaux de précipitations et des eaux souterraines chargées en éléments minéraux. Ce milieu peut être boisé ou non selon la présence d'une strate arborescente de plus de 4 m de hauteur sur plus de 25 % de la surface du milieu.

Tourbière ombrotrophe
La tourbière ombrotrophe (bog) se distingue par son alimentation en eaux provenant uniquement des précipitations atmosphériques. Cet écosystème sur sol organique présente une flore qui lui est typique, associée aux milieux pauvres en minéraux et en éléments nutritifs, mais aussi au pH acide qui y est présent. Il peut également supporter une strate arborescente selon la définition présentée précédemment.

Milieu hydrique
Le milieu hydrique est caractérisé par la présence d’eau de façon permanente ou temporaire, laquelle peut occuper un lit et dont l’état peut être stagnant ou en mouvement, tel un lac ou un cours d’eau et incluant leurs rives, leur littoral et leurs zones inondables.
Les milieux humides et hydriques sont définis au Québec dans le cadre règlementaire découlant de la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE). Le guide d'Identification et délimitation des milieux humides du Québec méridional (version de décembre 2021 de Lachance et coll.) décline la méthode recommandée par le Ministère pour l'analyse environnementale de votre projet.
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Les définitions présentée dans cette section sont à titre indicatrices seulement.